Escadron BRAVO & Cie

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Chez Maria...

Chez Maria                                en Word            en Pdf
 
                             D'aucun esquisseront un sourire ou feront la grimace à l'énoncé du titre de cette anecdote.
                              
                             Tout le monde se souvient de ce lieu mythique situé sur la plaine de Vogelsang dans l'ancien village de Wollseifen.
                
                             Si historiquement le terrain militaire fut créé sous le régime NAZI, il mena à effacer de la carte deux villages dont celui cité plus haut.

                              En cette fin des années '70 notre escadron reprend pour deux semaines la partie Nord du camp "Escaut" et déjà certains d'entre nous suggèrent l'idée d'une escapade nocturne chez Maria.

                              Ceci n'échappe évidemment pas aux éléments récemment arrivés à l'unité dont c'est la première fois qu'ils mettent le pied à Vogelsang.
      
                              Quoi de plus excitant que de braver l'interdiction de sortie de rigueur en exercice surtout sachant que cette fameuse "Maria" citée à l'envi par les anciens semble avoir la cuisse légère.

                              Imperceptiblement dans l'esprit de certains de nos jeunes recrues, le scénario prend corps ce qui ne manque pas de réjouir secrètement les anciens ayant lancé l'idée.
                             
                              Cette première journée se termine et nous revenons du mess en M.A.N.
                              Il apparaît cependant rapidement qu'en fonction de notre programme de tir il vaudrait mieux profiter d'aller chez Maria le soir même.
 
                              Pas question d'y aller en tenue de toile puisque nous avons tous nos "service dress" dans nos bagages et que cette hôtesse est semble t il très stimulée par la vue d'un bel uniforme.
                
                               Le plan prend forme et le plus ancien d'entre nous se propose de conduire deux des candidats à l'aventure avec une Willys.
 
                               Vers 21h30 tout est prêt, Pol se glisse derrière le volant et démarre tandis que nos deux gars impatients en tenue de sortie embarquent.

                                Le lieu n'est pas à côté puisqu'il faut remonter les deux kilomètres de la route d'accès jusqu'au corps de garde de l'entrée principale puis prendre à droite dans la plaine où au loin se devinent les silhouettes fantomatiques du village abandonné.
 
Cependant, ce soir, il y a de faibles lueurs (sans doute un bivouac) dans les ruines ce qui ne manque pas de renforcer la véracité du scénario. 
 
                                Mais soudain, Pol arrête la jeep sur le chemin en expliquant à nos deux braves qu'il est d'usage qu'aucun véhicule militaire ne puisse aller plus loin dans le but évident d'éviter de gros ennuis à tous.
 
                                 Les lumières étant en vue et en totale confiance, voici nos deux collègues qui descendent  sur le chemin boueux, mais alors que tout semble sous contrôle, Pol, au lieu de garer la jeep, démarre en trombe et repart par où ils sont venus!!!
 
                                 Le piège diabolique vient de se se refermer sur deux jeunes sous-officiers un peu crédules qui pensaient vraiment passer LA soirée mémorable tant fantasmée.
 
                                 La dure réalité rattrape très vite les deux comparses qui regardent dépités la jeep disparaître au loin.
 
                                 Ils sont au milieu de nulle part, en service dress dans la nuit froide et ne connaissent pas du tout la plaine, quant à Maria, ils viennent brutalement de comprendre qu'elle aussi réelle que la clé du parade ground.
 
                                 Ils aperçoivent très loin les lumières des blocs de cantonnement mais une faille  dont ils ne savent pas encore qu'elle elle est infranchissable les en sépare.
 
                                 Je vous passe les détails de leurs crapahutages qu' ils m'avaient racontés à l'époque, le but n'étant pas celui-ci.
 
                                 Beaucoup plus tard, Ils finissent par retrouver cependant leur chemin et leur chambre alors que nous sommes déjà couchés.
 
                                 Mais l'un d'eux décide de dégonfler les pneus de la Jeep coupable.
 
                                 Ceci ne manquera d'ailleurs pas d'énerver au petit matin le Co2d qui devait faire une recce des stands.
 
                                Cependant tout rentre vite dans l'ordre et c'est notre fameux esprit de cohésion et de camaraderie qui reprend vite le dessus.
 
                                Celui là même qui nous aurait soudé en cas de crise et qui semble bien faire aujourd'hui défaut à cette pseudo invincible armée russe tant redoutée.

 CENIER Maurice 03/10/2022


03/10/2022
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